Prochainement à Cinémolette

Cinémolette, un cinéma de village animé et proposé par des habitants de St-Julien-Molin-Molette, cinéphiles bénévoles.

À découvrir aussi : les productions cinémolette ! Pour visionner les clips “cinéprodàlamolette” auquels vous avez peut-être participé, c’est par là !

vendredi 10 mai 2024
Medea (VO)

Film chinois de Su Xiaogang, Drama Studio, en partenariat avec le Studio D5 / MaiOui Danse Arts

Selon la Poétique d'Aristote, l'histoire relate le passé, alors que l'épopée nous conte ce qui aurait dû se passer. Médée et Cui Shuqin partagent un même destin à la différence près que l'une tient du mythe et l'autre d'une aventure épique. Cui Shuqin est née à Pingliang dans la province chinoise du Gansu. Si Médée – trahie par son mari – a décidé de se venger, Cui Shuqin a fait le choix de transformer sa propre existence guidée par de véritables efforts sur elle-même, au gré d'expériences inédites et tumultueuses.

Ce film est projeté dans le cadre d'une carte blanche au Studio D5 : l’artiste chorégraphe chinois Dai Jian inaugure du 8 au 12 mai le studio de danse de l’ancienne usine de tissage Perrier, studio désormais renommé Studio D5. À cette occasion, il souhaite partager avec le public sa danse mais aussi plus largement son univers artistique contemporain, dans lequel l’art se nourrit de la nature et de l’environnement. Il a choisi une œuvre dramatique environnementale de son pays natal, réalisée par l’artiste Su Xiaogang, qui fait écho au projet de Studio D5 dans cette inauguration : réagir à son environnement pour laisser la création émerger, s’inspirer de la nature pour exprimer la profondeur de l’humanité.

Le réalisateur, Su Xiaogang, est acteur, directeur de théâtre indépendant au Théâtre national de Chine, membre de l'Association des dramaturges chinois, président de l'Association de développement de l'espace d'art dramatique de Pékin, fondateur du programme d'invitation au 123 théâtre, fondateur et directeur artistique du théâtre Alliance.

Vendredi 10 mai 2024 – 21h – La Passerelle – durée : 35 min - à partir de 16 ans - participation libre - VO chinoise sous-titrée français - La projection sera suivie d'un échange en présence du réalisateur.

vendredi 24 mai 2024
Le mal n'existe pas (VO)

Film japonais de Ryūsuke Hamaguchi, avec Hitoshi Omika, Ryo Nishikawa, Ryûji Kosaka

Takumi et sa fille Hana vivent dans le village de Mizubiki, près de Tokyo. Comme leurs aînés avant eux, ils mènent une vie modeste en harmonie avec leur environnement. Le projet de construction d’un "camping glamour" dans le parc naturel voisin, offrant aux citadins une échappatoire tout confort vers la nature, va mettre en danger l’équilibre écologique du site et affecter profondément la vie de Takumi et des villageois...

Le film se présente comme une fable écologiste opposant les habitants d’un petit village des hauteurs de la province de Tokyo à un projet touristique juteux menaçant l’équilibre naturel des lieux. Ce point de départ est en fait vite dépassé par l’ampleur du regard d’Hamaguchi, qui parvient à en faire une réflexion globale sur nos rapports à la nature et aux autres Au centre du récit se trouve l’inoubliable personnage de Takumi, modeste homme à tout faire de la petite communauté et fin connaisseur de la région : cet amateur taciturne de la nature va littéralement transcender les enjeux du conflit pour les amener peu à peu à un point d’orgue saisissant, sorte de fusion radicale entre humanisme et engagement environnemental. Si bien que la vision du film provoque quelque chose de très surprenant par sa façon singulière de traiter une situation somme toute prosaïque, pour l’élever à un niveau d’exigence aussi inattendue qu’essentielle.

Vendredi 24 mai 2024 – 21h – La Passerelle – durée : 1h46

mardi 28 mai 2024
Knit's island, l'île sans fin (VO)

Documentaire de Ekiem Barbier, Guilhem Causse, Quentin L’helgoualc’h

Quelque part sur internet existe un espace de 250 km² dans lequel des individus se regroupent en communauté pour simuler une fiction survivaliste. Sous les traits d’avatars, une équipe de tournage pénètre ce lieu et entre en contact avec des joueurs. Qui sont ces habitants ? Sont-ils réellement en train de jouer ?

Le dispositif de Knit’s Island est hors normes. Knit’s Island a été conçu à partir de captures d’images d’un simulateur de survie, un jeu vidéo créé il y a une dizaine d’années, DayZ. Les joueuses et joueurs, de par le monde, se retrouvent en ligne et déambulent dans un univers post-apocalyptique. À travers leurs avatars, les cinéastes vont à la rencontre des participants pour les interroger. En résulte un documentaire animé qui mêle, comme on l’a rarement vu, cinéma et jeu vidéo – et nous plonge en immersion dans un univers vertigineux. Nous sommes dans le jeu, face aux situations que rencontrent les cinéastes. Celles-ci peuvent être ubuesques, violentes ou inquiétantes, la dimension réaliste des décors tranche avec les mouvements encore un peu raides et grotesques des avatars. Tout en racontant une immersion intense (certains jouent parfois depuis une dizaine d’années), le film aborde avec intelligence la frontière entre le réel et le virtuel. Oui, c’est un lieu de fiction pour la plupart des personnes interrogées, même si certaines sont conscientes du risque de s’y perdre. Il y a un recul, une lucidité sur cet effet de VR (réalité virtuelle). Mais ce qu’on y ressent est bel et bien réel.

Mardi 28 mai 2024 – 20h30 – La Passerelle – durée : 1h35